Le principe du monomythe illustré par Apple et Subway

S’il fallait choisir des exemples concrets de sociétés qui ont utilisé le concept du monomythe, on pourrait s’appuyer sur deux d’entre elles, assez remarquables pour que les effets aient été notoires. Ce mythe du héros reste toujours très présent et motive le spectateur ou l’auditeur. Ces deux exemples, précisés ci-dessous, vont vous permettre d’en savoir plus sur leur utilisation et leur utilité dans ces campagnes publicitaires à l’impact retentissant. Ils pourraient bien vous donner des idées.

L’exemple d’Apple

Si Apple avait déjà frappé les esprits avec son clip publicitaire “1984”, présentant une femme détruisant la tyrannie et la robotisation avec l’envoi d’un marteau contre un écran, la marque devait certainement plus à la parution au cours du Superbowl, qu’à la simple qualité du clip, aussi intéressant soit-il. Mais, déjà, le mythe du héros (ou de l’héroïne, dans le cas présent) était utilisé. Le clip sur les “Crazy Ones”, ceux considérés comme fous mais qui, au final, ont changé le monde est encore plus fort.

Très simple de conception, il mise tout sur ces autres héros qu’ont été Gandhi, Martin Luther King, John Lennon, Picasso, Einstein, Richard Branson ou Ted Turner, à des titres divers, ces personnages qui ont pu être considérés comme des fous, comme des rebelles, des inadaptés, des fauteurs de trouble mais qui, avec le recul, des années plus tard, sont ceux qui ont changé le monde.

Et le vrai héros de ce film pourrait être la petite fille finale, celle à laquelle on s’identifie, en se disant qu’il faut penser différemment. Il est à peine question de produit ou de service ici, seul est vendu ce concept “Think Different” qui est devenu le leitmotiv de la marque et qui n’apparaît qu’à la toute fin. Apple a fait le choix de l’excellence, a voulu se démarquer de ses concurrents et ça fonctionne. Ce culte du héros, en plaçant les clients et les prospects dans la peau de ces célébrités, a mis l’entreprise sur un véritable piédestal.

L’exemple de Subway

Autre exemple de héros, celui que Subway avait introduit dans sa campagne : Jared. Ce personnage était obèse et voulait perdre du poids ; il s’est tourné vers un régime de sandwichs Subway pour en perdre. Au début, il était plutôt l’anti-héros, la publicité l’a mis dans la position d’un héros. Monsieur tout le monde qui devient une star. Les chiffres l’illustrent puisque, à l’aide de sa publicité, Subway a plus que doublé ses ventes. Ces mêmes ventes ont chuté de 10% lorsque Jared n’a plus été l’emblème des publicités et la marque a vite rappelé ce personnage pour retrouver sa progression.

Un héros auquel il est facile de s’identifier.  Une publicité qui ne met pas en avant le produit en tant que tel, ni même les tarifs de Subway, mais les avantages qu’il y a à l’employer. Chacun peut s’identifier à Jared, vouloir perdre du poids ou au moins ne pas grossir ; si lui peut le faire, tout le monde le peut. Un marketing qui se révèle réellement efficace et qui peut même l’être encore plus en créant du contenu qui se perpétue dans le temps.